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IoT, c’est finiiii : Retour sur le #SiDO2017 vu par Sogilis

Écrit par Tiphaine

Le bidouillage technique et l’objet passif, c’est fini. Pendant 2 jours, nous avons parlé d’accès au marché et d’objets utiles. Les 5 & 6 avril 2017 se sont réunis pas moins de 6500 professionnels de la grande famille de l’IoT. Grande famille car c’est dans ce creuset que se rencontrent 3 mondes qui n’ont pas si souvent l’habitude de collaborer : le hard, le soft et le business.

La fin des gadgets

Même si on peut encore trouver quelques “gadgets”, la startup valley accueillait des projets relativement matures, c’est à dire qui ont compris POURQUOI et À QUI leur produit est destiné. L’idée farfelue du fond du garage fait de 2 bouts de ficelle n’avait pas sa place. Choix éditorial du SIDO ou réalité marché ? Les 2, nous en sommes persuadés. La surexcitation des premiers PoC (Proof Of Concept) est derrière nous et pour exister, il faut aller au delà de la technologie.

Nous ne résistons pas au fameux “Name dropping” des start-up qui nous ont plu : Nous retiendrons notamment COVIRTUA qui utilise la réalité virtuelle pour aider les patients ayant des troubles cognitifs, la canne connectée http://dring.io/fr/ pour alerter en cas de chutes de personnes isolées et JOE, notre petit coup de coeur, à destination des enfants.

L’IoT n’est plus une fin : c’est un moyen

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L’époque des Poc et autres démonstrateurs est derrière nous : les technos arrivent à maturité. On a globalement fait le tour des technologies et de leurs capacités actuelles. Ce qui reste à challenger, c’est l’usage. Et là, le champ des possibles est immense. La technologie se fait discrète et on travaille les usages, les business models et l’accès marché. Le programme d’innovation “French Iot” (Attention à bien prononcer à l’anglaise) propose aux porteurs de projets de plancher sur 4 secteurs “métiers”. On ne challenge pas une techno mais son usage.

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Les projets sont pilotés par les Business Model et l’adéquation produit-marché. On teste, on itère avant de se lancer dans un excès de création de produit. Comme je dis aux porteurs de projets “Tout le monde est capable de brûler 200 000 € de R&D avec un produit qui n’intéresse personne. Le challenge, c’est de tester son marché avec 20 000€”. Discours partagé par Weenov et Créa Design dans leur retour d’expérience.

L’avenir de l’IoT passe par l’humain

Le règne des machines n’est pas (encore) pour tout de suite. L’humain doit être au coeur des projets IoT, et plus largement dans la transformation numérique des entreprises “traditionnelles”.. C’est le retour que nous avons de Tiphaine GUITTAT lors du salon industrie du futur qui avait lieu au même moment et à quelques pas. “l’industriedufutur passe avant tout par les Hommes et leurs compétences”. L’humain qui crée, l’humain qui organise, l’humain qui améliore, l’humain qui crée POUR l’humain. Il est donc logique d’intégrer l’humain et son “expérience utilisateur” dans son ensemble pour réussir un projet d’innovation.

L’humain utilise alors l’IoT comme une extension de lui même, une nouvelle interface sensorielle.

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IoT c’est fini : vive l’IoH (Internet of Humans)

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Si les technologies IoT arrivent maintenant à maturité, on voit apparaître aussi des nouvelles rencontres. Quand plusieurs technologies se complètent, elles créent une complémentarité qui peut devenir intéressante. Même si pour le moment ces projets semblent encore du domaine de la recherche appliquée, il est fort à parier que des entrepreneurs vont trouver des idées pour apporter ces créations hybrides sur le marché. En tout cas, nous avons déjà quelques idées sous le coude 😉

Nous avons été par exemple très impressionné par la présentation de Primavera de Filippi sur l’IoT et la blockchain.

L’homme pourrait utiliser la blockchain pour garantir la traçabilité des machines et potentiellement, leur laisser plus d’autonomie. Intéressant concept, non ? Que dire alors de la présentation conjointe avec Emmanuel CHIVA, Hugo MERCIER et Jean-Philippe DESBIOLLES sur la rencontre entre l’IA et l’IoT ? Non, les machines n’improvisent pas : elles exécutent ce qu’elles ont appris. Mais le potentiel est énorme. Déjà tout simplement parce que l’objet, lui, n’a pas de zone de confort : sa capacité de calcul lui permet de proposer des solutions que l’homme n’aurait pas imaginé, par auto-censure. La machine peut analyser un volume gigantesque de données et prendre des décisions, et sa fiabilité lui donne toute légitimité pour agir. Que ce soit dans le domaine médical avec Rythm ou de la défense avec Agueris, ce qui semblait être de la fiction il y a encore quelques années semble maintenant être une réalité. Problème éthique ? Peut-être … Voyons déjà si ces technologies font leurs preuves et rencontrent un marché. Mais de la même manière qu’il existe des comités de bioéthique, nous verrons peut-être apparaître des conseils de technoétique ?

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Il est évident que ces petits objets inertes qui envahissent notre quotidien doivent eux aussi “monter en compétence” pour garder notre attention. Ils embarquent alors une plus grande intelligence pour se rendre utiles. Car oui, l’avenir de l’IoT, c’est bien l’IoH : Internet of Humans. Des machines qui complètent, qui enrichissent, qui aident, qui soignent. Après l’IoT 1.0 des machines passives qui observent, voilà l’IoT 2.0 des machines actives avec notamment les robots.

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Arnaud BENISTANT - Margaux PERRIN - Tiphaine GUITTAT

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